Faut-il combattre systématiquement la fièvre ?

La fièvre est un mécanisme corporel qui stimule le système immunitaire dans le cadre d'une infection. C'est grâce à elle que les cellules immunitaires ou lymphocytes sont dirigées vers la zone de l'organisme infectée pour une élimination plus rapide et plus efficace de l'agent pathogène. L'augmentation de la température occasionnée par la fièvre agit à la surface des globules blancs, plus spécialement sur les protéines appelées intégrines nécessaires à la migration de ces globules. En facilitant cette circulation, la fièvre favorise l'accès des cellules immunitaires à l'endroit de l'infection. Des études récentes ont montré que lorsque les intégrines sont bloquées, l'infection peut entraîner le décès chez des souris. Dans notre société occidentale on a tendance à immédiatement ingérer des substances médicamenteuses lorsqu'un symptôme apparaît, mais paradoxalement, les progrès de la science démontrent souvent que l'organisme est programmé pour lutter contre les agressions extérieures. Si la fièvre est trop importante ou perdure trop longtemps, il est évident qu'il faut la faire tomber, particulièrement chez les jeunes enfants, mais il faut garder à l'esprit que la fièvre est un phénomène naturel qui aide l'organisme à éliminer les infections.

L'aspirine est-elle une bonne prévention ?

Aucun médicament est dépourvu de contre-indications ou d'effets secondaires. Ces interactions peuvent être très différentes selon les individus sans que l'on sache vraiment pourquoi. Consommer quotidiennement de l'aspirine à titre de prévention n'est pas forcément une bonne idée. S'il est vrai que l'aspirine est un fluidifiant sanguin qui est particulièrement efficace chez les patients qui présentent un risque d'accident cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral, elle peut aussi avoir des effets négatifs dans la mesure où elle peut provoquer des hémorragies, notamment dans le cerveau ou encore dans les intestins. L'automédication n'est jamais à conseiller. Dans le cas de l'aspirine, les médecins spécialisés ne la prescrivent qu'en cas de nécessité et le plus souvent lorsqu'un épisode cardiaque ou cérébral s'est déjà produit chez le patient. Pour apprendre un peu plus sur la santé, mieux vaut consulter régulièrement son médecin traitant qui lui est seul capable de déterminer un protocole de soins adapté à chaque cas.

Quelle est la meilleure des préventions ?

Devant l'offre pléthorique de substances médicamenteuses, devant aussi il faut bien le dire l'action ininterrompue des lobbies de l'industrie pharmaceutique, les patients qui sont aussi des consommateurs, ont pris l'habitude de demander à leur médecin, parfois sous la forme d'un diktat, un médicament pour chaque problème, réel ou supposé. On ne commence de nos jours qu'à redécouvrir que l'alimentation est certainement la meilleure manière de prévenir nombre de maladies, voire de les atténuer quand elles sont déclarées. En revenant ainsi progressivement aux fondamentaux, on se rend compte dans quelle spirale nombre de patients sont entraînés parce qu'ils doivent combattre les effets indésirables de certains médicaments par d'autres médicaments qui ont eux aussi leurs effets annexes. S'il ne faut bien sûr pas supprimer toute médication, il convient de la réserver le plus possible quand elle est vraiment indispensable et se poser les bonnes questions sur les possibilités de l'éviter quand l'organisme est capable de lutter naturellement, quitte à ce que cela dure un jour ou deux de plus pour éradiquer la douleur ou l'infection.